JOP 2030, un projet fédérateur pour la montagne française

Extrait du journal SOMMETS N°10 NOVEMBRE 2024

Le Grand Dossier Jeux Olympiques 2030 : SOMMETS n°10 - Novembre 2024

LE COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE A OFFICIELLEMENT VOTÉ L’ATTRIBUTION DE L’ÉDITION 2030 DES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES D’HIVER AUX ALPES FRANÇAISES LE 24 JUILLET DERNIER.

Une forte mobilisation des acteurs publics : Etat, régions, élus locaux 

C’est à la fois un honneur, une marque de confiance mais également une immense responsabilité pour faire de ces Jeux un événement durable, responsable, inclusif qui devra bénéficier à toute la montagne française. 

Les territoires de montagne n’en sont pas à leur coup d’essai. Rappelons-nous les éditions précédentes : Chamonix 1924, Grenoble 1968, Albertville 1992. A chaque fois, l’événement a participé directement à l’évolution de l’aménagement, des modes de déplacement et de l’habitat tout en relançant l’activité économique permettant ainsi à des millions de personnes de vivre à la montagne. Les récents championnats du monde de ski alpin à Courchevel-Méribel l’ont encore prouvé. 

Sans parler évidemment du formidable coup de projecteur sur la montagne française et de l’image renvoyée à l’international comme a su le faire Paris 2024. Le tourisme, qui aujourd’hui garantit la permanence d’une grande partie des habitants des territoires de montagne, saura à coup sûr bénéficier de cette mise en avant dans un contexte de forts bouleversements en montagne notamment en raison du changement climatique.

L’aboutissement de ce projet a nécessité une incroyable mobilisation de tous les acteurs publics, en premier lieu desquels les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur qui ont su coconstruire la candidature avec un élément essentiel : 95% des futurs sites olympiques déjà existants et qui pour la plupart sont dans un état exceptionnel compte tenu de l’entretien constant dont ils ont fait l’objet par les collectivités.

Premier domaine skiable du monde et première destination touristique hivernale au monde, AuvergneRhône-Alpes est la grande région de la montagne. Composante essentielle de l’histoire de notre pays, les Alpes françaises ont accueilli les trois éditions françaises des Jeux Olympiques d’hiver. 

Depuis le 24 juillet 2024, date d’attribution des Jeux d’hiver 2030, nous célébrons le retour de la flamme olympique et paralympique dans nos montagnes. Ces Jeux d’hiver sont le résultat d’une vision olympique collective rendue possible grâce au travail effectué par les équipes de candidature d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, à l’engagement de tous les acteurs de la montagne, et à Gilles Chabert, notre conseiller délégué à la montagne et aux Jeux Olympiques. Ce sont toutes les Alpes françaises qui se sont unies pour gagner. 

Nous réaffirmons notre engagement en faveur d’une organisation des Jeux durable. Par la réutilisation d’infrastructures existantes, mais aussi grâce à l’implication de tout un territoire, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 mettra un point d’honneur à soutenir des actions environnementales. C’est tout le sens de notre plan montagne avec pour objectif de faire de nos Alpes la première montagne durable. 

Merci à Jean-Luc Boch Président de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne et merci à l’ensemble de l’ANMSM, qui, par ses actions en faveur de nos massifs, de notre agriculture et de la transition énergétique, concilie une montagne attractive et respectueuse de l’environnement. C’est avec vous que nous pourrons écrire la montagne de demain ! 

Fabrice PANNEKOUCKE Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Laurent WAUQUIEZ Conseiller spécial 

En 2030, la Région Sud et la Région AuvergneRhône-Alpes vont accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver dans le premier domaine skiable du monde ! Dans le Sud, c’est tout notre territoire qui va bénéficier de l’effet 2030. Nous investissons dans nos montagnes pour moderniser les équipements, diversifier l’offre touristique et innover pour faire face au changement climatique. 

Sans oublier un plan ambitieux pour démocratiser la pratique des sports de montagne et des transports facilités et modernisés. La Région Sud est à vos côtés pour développer nos stations et nos vallées et faire de ces Jeux une réussite. Vous avez aimé Paris 2024, vous allez adorer les Alpes françaises 2030 ! 

Renaud MUSELIER Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Président délégué de Régions de France

Interview de Gilles CHABERT, 

Gilles CHABERT Conseiller auprès du Président, délégué à la montagne et aux Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030

COMMENT EST NÉE L’IDÉE DE CETTE CANDIDATURE ? 

Plutôt que de se lancer dans une candidature isolée, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier ont décidé d’unir les forces de leurs deux régions, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avec cette union des Alpes du nord et des Alpes du sud, ils ont ainsi fait émerger une candidature commune, celle des Alpes françaises. C’est une caractéristique majeure de ce projet : l’union de deux territoires qui possèdent de nombreux atouts complémentaires. 

Au début de la candidature, les travaux ont commencé avec la question des sites olympiques à proposer. Les Alpes possèdent des équipements sportifs de haut-niveau, dont certains sont l’héritage d’Albertville 1992, notamment la piste olympique de bobsleigh à La Plagne et les tremplins de saut à Courchevel. 

POUR QUELLES RAISONS LE DOSSIER DE CANDIDATURE DES ALPES FRANÇAISES L’A EMPORTÉ ? 

Parce que nous sommes les meilleurs ! Le dossier français l’a emporté face à des « compétiteurs » redoutables que sont la Suisse, la Suède et les EtatsUnis. Il est vrai que notre projet disposait d’atouts majeurs : 

• Des infrastructures déjà existantes et réutilisables, notamment grâce à l’héritage d’Albertville 1992 qui a été entretenu jusqu’aujourd’hui, ainsi qu’à celui des Mondiaux de ski alpin de Méribel – Courchevel 2023,

• Un savoir-faire important dans l’organisation de grands événements sportifs internationaux et la dynamique de Paris 2024, qui a été un formidable succès ;

• Un regroupement des sites en quatre pôles (Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Alpes et Alpes-Maritimes), pour limiter les déplacements, dans un esprit de sobriété. Nice, qui a accueilli deux fois les championnats du monde de patinage, accueillera les épreuves de glace dans un site pouvant accueillir 12 000 spectateurs. Le patinage de vitesse devrait avoir lieu dans un site étranger, afin d’éviter une construction inutile en France ;

• Le soutien de 400 athlètes de toutes les générations, qui a également conforté la dynamique de notre candidature. 

Ce que nous avons surtout souhaité, c’est proposer des jeux sobres et durables avec l’opportunité de bâtir aujourd’hui la montagne de demain.

Au-delà des deux Régions, c’est bien toute la montagne française qui a su se mobiliser au travers des Maires des communes support de stations de tous les massifs. Dans ce cadre l’action de l’ANMSM a été déterminante. 

A l’automne 2023, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne avait invité l’ensemble des communes support de stations de montagne françaises à s’associer à cette candidature au travers d’une motion votée en conseil municipal. 

Plus d’une centaine de stations, tous massifs confondus, avaient alors répondu à cet appel permettant ainsi d’intégrer la voix des Maires de stations au dossier de candidature officiel déposé auprès du Comité International Olympique. 

TEXTE DE LA MOTION DE SOUTIEN À LA CANDIDATURE COMMUNE DES RÉGIONS AUVERGNE-RHÔNE-ALPES ET SUD PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR POUR LES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES D’HIVER 2030 

La montagne française regroupe un ensemble de communes support de stations constituant un poumon économique essentiel pour notre pays et faisant du domaine skiable français le premier au monde. Accueillir un événement aussi universel que les Jeux Olympiques et Paralympiques est une chance à la hauteur du rayonnement international de nos stations de montagne. 

Les Jeux Olympiques d’hiver de Chamonix en 1924, de Grenoble en 1968 puis les jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver d’Albertville en 1992 ont eu un impact considérable sur nos territoires en renforçant leur attractivité tout en accélérant leur adaptation en particulier en matière d’urbanisme et d’environnement. La candidature commune des Régions AuvergneRhône-Alpes et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur représente une formidable opportunité pour faire rayonner de nouveau la montagne française au-delà de nos frontières et montrer notre savoir-faire et notre professionnalisme en particulier en matière d’organisation de grands événements. 

L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne invite l’ensemble des communes support de stations de montagne françaises à s’associer à ce mouvement pour faire de cette candidature une chance pour la France. Après en avoir délibéré, le Conseil municipal adopte la motion présentée : 

La commune de … soutient pleinement la candidature commune des Régions AuvergneRhône-Alpes et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 et s’engage avec enthousiasme dans ce projet collectif.

Enfin sans l’engagement immédiat et total de l’Etat rien n’aurait pu être possible. Cet engagement a été déterminant à l’occasion des différentes étapes de la candidature auprès du CIO et tout particulièrement lors de la séance d’attribution officielle par le CIO le 24 juillet où l’ensemble des collectivités et acteurs concernées étaient présents autour du gouvernement et du Président de la République. 

Les pouvoirs publics ont su confirmer cet engagement sans faille lors de l’ultime étape d’il y a quelques semaines avec la signature de la lettre de garantie financière par le Premier ministre Michel BARNIER. 

Tout un symbole de la part de celui qui fut le formidable organisateur, avec Jean-Claude KILLY, des Jeux Olympiques et Paralympiques d’Albertville en 1992.

Pour lire la suite du dossier - notre rencontre avec le champion olympique Edgar GROSPIRON - Cliquez ici 

Pour lire l'article "Dossier de candidature : les futurs sites olympiques et paralympiques" : consultez la page 16 et 17 du journal